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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 20:08

 Retard de parution non programmé, veuillez je vous pries mes excuses accepter. La vie, la fête, les rivages des plages de béton... En avant pour ce nouveau chapitre, en espérant qu'il vous plaise.

 

Chapitre 5 – Le secret du Sans-Rivage !

 

À bord du Sans-Rivage...

 

« _ Je ne vais pas... Non ! Vous êtes très jolie, vous me semblez très sympathique mais non !

 

_ Alors... Vous me laisserez mourir...

 

_ Baronnet...

 

_ Vous vous rendez compte de ce que vous me demandez ? Bon... Expliquez-moi cette histoire de malédiction en détail.

 

_ Oui, venez dans ma cabine ! Mademoiselle Glace, je vous charge du pont, Monsieur Cœur-de-bois assurez-vous qu'on ne nous dérange sous aucun prétexte. Cléa, laissez-nous seule.

 

_ Euh... Je préfère qu'elle vienne...

 

_ Vous êtes de ces hommes préférant les plans à trois ?

 

_ Non ! Mais non ! J'ai pas dit ça ! Et puis, là on parle bien de juste converser ? Je n'ai pas accepté !

 

_ Venez tous les deux alors... »

 

Elle dit cette dernière phrase avec un petit air triste. La cabine du capitaine avait une odeur de coquelicot. D'épais rideaux rouges cachaient les fenêtres. Tout ici semblait vieux, que ce soit les cartes, les équipements de marins, le lit... La capitaine s'assit sur un grand siège de bois sculpté. Devant elle un grand tableau, portrait de son père et d'elle. Un marin, un vrai, une stature qui en impose et un regard de chef. Elle se prénommait Eldelle, niveau caractère elle semblait l'héritière digne de son père. L'équipage lui était dévoué en mémoire de Fitz-Le-Sanglant. Une fois tout le monde installé, elle débuta son récit.

 

« _ Cléa, tu connais les grandes lignes, mais pour le futur père de mon enfant, je me doit de tout raconter.

 

_ Je n'ai pas dit oui !! »

 

Cendreterre...

 

Il fonça vers elle, s'apprêtant à lui cabosser la tête avec le plat de son épée. Elle ne réagissait pas. Il songeât qu'elle ne voyait rien, et changea d'angle d'attaque pour lui trancher les genoux subitement. À la dernière seconde il vit un sourire embellir le visage de son adversaire... Trop tard. Elle ne fit aucun geste inutile, comme il lui avait appris, son maître. Avec son bâton elle détourna l'épée bien au-dessus d'elle, se tourna légèrement de côté et donna un violent coup dans le creux des genoux de son adversaire le mettant à terre.

 

« _ Tu n'es pas du genre endurant, j'ai gagné non ?

 

_ Sale sorcière ! Les gars venez m'aider ! »

 

Le courage n'est décidément pas une habitude dans cette ville, tout le monde sorti. Les jumelles se rapprochèrent et pointèrent leurs dagues. Un des hommes gardait Rosa entre ses pattes, tandis que les 3 autres, armes à la main se ruèrent pour aider leur chef.

 

« _ Restez en arrière mes sœurs... Vous voulez vraiment jouer à ça ? Vous n'avez pas compris ? »

 

Elle saisit son bâton, plaçant ses deux mains aux extrémités, marmonna... « Vincere aut mori »... Sa cicatrice brilla, ses yeux s'illuminèrent d'un bleu azur. Sur le dos de ces mains des marques firent irruption. Les hommes reculèrent, ils n'avaient pas l'habitude des sorcières et de la magie en général.

 

« _ Tu... Tu es une Vindicatrice ?

 

_ Tu es la petite Rosaire n'est-ce pas ? Ravie de te revoir !

 

_ Moi c'est Rosa » Dit-elle avec une petite moue.

 

Se sentant en sécurité elle en profita pour écraser le pied de celui qui la retenait, puis lui cracha dans les yeux. Elle s'échappa et vint se coller aux jumelles.

 

« _ Vous aussi ?

 

_ Oui, regarde... »

 

Sur l'intérieur de leurs cuisses, la droite pour l'une, la gauche pour l'autre, la marque des Vindicatrices était tatouée. Deux des hommes prirent peur et s'enfuirent sans demander plus d'explication.

 

« _ Vous devriez faire de même les gars...

 

_ Tu vas voir... »

 

Dans les ruelles de Port-Chagrin...

 

Partie à la recherche du BaronCrapo à travers une ville qu'elle connaissait comme sa poche, Vigillia toujours éméchée s'était perdue dans les méandres des ruelles de la ville basse. Ignorant les remarques déplacées des hommes de basses extractions bavant sur ses formes à son passage, elle arpentait les pavés d'un pas lourd. Une voix de gamine excédée lui fit soudain changer de route...

 

« _ Gamine donne-moi cette pièce...

 

_ Non... Je... »

 

Le vieil aveugle cachait bien son jeu, ses yeux rond et blanc tournoyaient sur leurs orbites conduisant Méllia vers un profond sommeil...

 

« _ Et maintenant tu es à moi...

 

_ Non !

 

_ Comment ça non ? » Furent les derniers mots avant plusieurs minutes du vieillard.

 

Vigillia s'était empressée de lui écraser une grosse pierre sur le haut du crâne. Elle poussa son corps sur le côté et mit quelques claques à Méllia afin de la faire reprendre ses esprits.

 

« _ Qu'est-ce que... ?

 

_ Gamine, ton comportement n'est pas digne, une Vindicatrice ? Non juste une écervelée qui a faillit se faire toucher par papy si tata Vigillia n'était pas venue !

 

_ Pwouarf ! Tu sens la vinasse ! Tu parles de quoi ? Bon sang le clodo.. J'me souviens... Il m'a surprise et je... Bon tu peux arrêter de me taper je suis réveillée !!

_ Ah ? Oui c'est vrai, tu parles. Je ne suis pas Baron moi, il faut me parler comme à une dame ! Je n'ai pas beaucoup bu... Mais je suis perdue...

 

_ Pas étonnant, dans ton état même avec un plan, un guide et une boussole tu serais fichues de te perdre. »

 

Elle se releva et frotta ses vêtements couverts de poussière, puis s'approcha du vieil homme. Elle lui fit les poches. Vigillia outrée d'une telle pratique la poussa au sol violemment.

 

Et voilà pour ce petit quart du jour, j'espère que tout vous convient. La suite la semaine prochaine mais avant... Le petit choix narratif...

 

1 – Le vieil Aveugle n'a pas dit son dernier mot.

 

2 – Méllia et Vigillia s'affrontent 

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28 février 2014 5 28 /02 /février /2014 23:30

Vous... Je... Bande de moches ! Bon alors pas le choix, il chantera ! J'vous jure qu'est ce que vous me faites pas faire ! La suite...

 

Sur la route du port...

 

« _ Si tu n'es plus ma petite sourie, comment dois-je t'appeler à présent ?

 

_ Hum... Que dirais-tu de « Baronne » ?

 

_ Tu veux partager mon titre de paille ?

_ Hum... Que penses-tu de... Cléa ?

 

_ Ça sonne bien ! Un jour tu me diras ton vrais nom ?

 

_ Me diras-tu le tien ?

 

_ héhé... Ce n'est toujours pas une promenade de courtoisie n'est-ce pas ? Où m'emmène-tu ?

 

_ Là où tu vas, je vais aussi... J'ai peut-être un navire pour nous...

 

_ Oh, un voyage tout les deux ? Ce n'est pas pour me déplaire.

 

_ Ne fantasme pas trop mon Baronnet. »

 

La plus belle femme qu'il n'avait jamais côtoyé avait bien changée ces dernières années. Jeune voleuse au pouvoir explosif, combattante incroyable et tellement séductrice. Femme séduisante au possible, droite et solide, quelque soit ses motivations, elle déployait une telle force pour parvenir à ses fins, cela forçait le respect.

 

Méllia arpentait les ruelles étroites des bas quartiers. Sa tenue propre dénotait avec la pauvreté ambiante. Ils avaient tous des têtes de coupe-jarrets. Les enfants mendiaient à chaque étranger un bout de pain, une pièce et partaient en courant après s'être servit d'eux même. Elle réfléchissait beaucoup, décidément elle n'aimait pas les gens, mis à part ses sœur et le Baron. Les autres sont stupides, inutiles. Perdue dans ses pensées, elle buta sur quelque chose et manqua d'embrasser les pavés.

 

« _ Tu pourrais faire attention gamine ! »

 

Se rattrapant au mur elle se retourna lançant un regard noir vers l'individu qui osa l'appeler « gamine ».

 

« _ Pas la peine de me regarder comme ça, t'avais qu'à faire attention. »

 

Un vieil homme était assis contre le mur, ne laissant aucun espace de passage. Pour passer il fallait l'enjamber. Il était sale, il était dans son élément. Vêtu de gris, du vieux blanc du temps où ses frusques connaissaient les lavages. Il avait le teint qui allait avec. Seuls ses yeux étaient blanc, un aveugle.

 

« _ Désolé...

 

_ Inutile de t'excuser si tu n'es pas foutu d'être sincère ! Donne moi au moins une pièce !

 

_ C'est bon je suis désolée ! Je n'ai pas prix d'argent sur moi.

 

_ Quoi ? Tu m'écrases et ne paye pas ? Je suis un vieil infirme, aveugle et boiteux ! Donne moi une pièce, tu en a une je la sent.

 

_ T'es vraiment aveugle le vieux ?

 

Il se leva avec sa canne et agrippa brusquement Méllia.

 

« _ Donne moi la pièce, et tu seras sauve !

 

_ Vieux fou, lâche-moi !! »

 

Cendreterre...

 

Sur les genoux de cet homme dont l'outrecuidance n'avait d'égale que son odeur infâme, Rosa tenta de se lever, en vain. Ce dernier le retenait fermement et se permit de lui passe un grand coup de langue sur l'épaule, faisant bien rire ses compagnons. Les étrangers, emmitouflés dans leur épaisses capes, s'assirent à la table à côté.

 

« _ S'il vous plait, il vous faut me laissez servir ces nouvel gens.

 

_ Non ma jolie tu restes avec moi, tu sens pas que j'en ai envie ? »

 

En effet elle commençait à petitement le sentir, elle rougit. Sa bonne étoile ne l'avait pas abandonnée durant toutes ces dernières années, mais aujourd'hui. Son père se cachait derrière son comptoir, toujours aussi lâche. Mais personne ne va donc réagir ?

 

« _ Tu ferais bien de lâcher la serveuse avant que je ne me fâche. »

 

Un des étrangers s'était levé, une voix rauque mais féminine, à n'en point douter il s'agissait d'une étrangère. Elle ôta sa cape. Une femme d'age incertain trente ou quarante ans, un chemisier ouvert sur une poitrine généreuse, une jupe courte et noir, un chapeau plat noir cachant de nombreuses boucles marrons. Ce n'était pourtant pas ce qui se remarquait en premier. Son visage... Elle était défiguré avec une grande cicatrice en croix des joues aux tempes en passant par des yeux clos à jamais.

 

Port-Chagrin...

« _ Cléa ? Je crois que je vais m'y faire ! Tu as une idée honnête n'est-ce pas ?

 

_ Oui regarde, tu vois ce trois mats ? C'est lui qui nous amènera en Ensulsis !

 

_ Le sans-Rivage... C'est un nom des plus approprié ! Son capitaine est d'accord ?

 

_ Humm... C'est là que ça se complique un peu...

 

_ Je craint le pire...

 

_ C'est pas grand chose, viens je vais te présenter le capitaine !

 

Le BaronCrapo suivit Cléa, sur le pont plusieurs hommes s'occupaient. C'était un bien beau navire, bien entretenu, solide et semble-t-il bien apprêté à la vitesse. Les marins, n'étaient guère souriant, armée jusqu'au dent, des mines patibulaires, couvert de cicatrices...

 

« _ C'est pas des pirates non ?

 

_ Tout de suite les grands mots, détends toi ! Suis mois, et t'approche pas d'eux, ils ne mordent pas ceux qui restent dans mon sillage. Le capitaine est là haut ! »

 

Il y avait trois membre d'équipage présent. Une jeune avec un tablier, elle devait avoir à peine 16 ans, une longue tresse noire jusqu'au bas des fesses, un long manteau rouge bien trop grand pour elle et un anneau d'un bon pouce passant dans son oreille. Une autre femme à ses côté, grande au regard glacial, elle portait un tablier tâché, sans doute la cuisinière. Et enfin l'homme, cheveux long, grisonnant, une soixantaine d'année, un long sabre à la ceinture. Aucun doute c'est lui !

 

« _ Capitaine, je me présente je suis le...

 

« _ Je crains fort messire que vous vous trompiez de personne. » Dit la femme au tablier.

 

« _ Pardon, alors vous êtes le... Enfin la... »

 

Cendreterre...

 

« _ De quoi j'me mêle la moche ? Je frappe pas les femmes mais si t'insistes je ferais de toi mon exception !

 

_ Tu veux te battre contre la faible femme que je suis ? Si je te mets les genoux à terre, toi et tes amis payeront toutes les consommations de la journée.

 

_ Ahah ! T'as le sens de l'humour, j'aime ça ! Et qu'aurais-je si je te mets à genoux ?

 

_ Tu as déjà une serveuse, et... Si mes faveurs ne suffisent pas à ta peine, mes deux sœurs te serviront pour la nuit ! »

 

Les deux autres étrangers se levèrent et à leur tour se débarrassèrent de leurs lourds manteaux. Tous les hommes de l'auberge en restèrent coi. Deux jumelles d'à peine plus de vingt ans. Des cheveux roux et fin jusqu'aux fesse. De grands yeux vert émeraude, de charmantes tâches de rousseurs étalées sur leur visage, leurs bras et et leurs jambes. Elles avaient des tenues identiques, elles l'était tout autant, les distinguer sans les connaître semblait impossible. Elles portaient une jupe courte brune, un ceinturon avec une dague, et une chemise blanche. L'homme se leva, déposant Rosa dans les bras d'un de ces compagnons.

 

 

« _ Oh ben merde ! Des jumelles ! Pardi qu'on va le faire ce combat ! »

 

Elle sourit, tendit le poing et fit un geste sec vers le bas. « glong » fit un drôle de bâton en atteignant le sol. Elle n'avait pourtant rien dans les mains et d'un simple geste, venant de nul part ce bâton apparu. D'apparence il était biscornu, aux reflex cuivré, une sorte de pierre bleu coincée dans le bois avant la crosse.

 

« _ Comment... Comment tu fais ça ? Magicienne ? »

 

Il sortit son épée, longue et émoussée. Tout le monde s'écarta, le combat n'attendrait pas une sortie.

 

« _ Es-tu prêts ?

 

_ Folle, tu n'as même pas d'yeux... Aaaaaaahhhh ! »

 

Quelque part...

 

« _ Mais non il va pas chanter, c'est absurde Ciny !

 

_ Alors pourquoi prend-il une grande respiration ?

 

_ Oh merde...

 

_ Car je suis...

 

Almoret, chevalier des bois et forêt,

Détrousseur des justes, pas un coupe-jarrets !

Dans mes bois je suis invincible,

Sous le sol je suis invisible.

J'apparais partout pour me faire des sous

 

Car je suis...

 

Almoret, chevalier des bois et forêt,

Détrousseur des justes, pas un coupe-jarrets !

 

Les femmes se jettent à genoux,

Implorant mes mauvais coups.

Et je les embrasse les petites péta...

 

_ STOP ! Bon sang tu veux quoi ? Tu t'en rend compte que ça n'a aucun sens ce que tu chantes... faux ?

 

_ Madame, loin de vous le permettre je ne suis pas dans le faux ! Je suis Almoret, bandit de la cause bonne pour voler et servir les pauvres !

 

_ Ali, je crois qu'il est un peu étrange non ?

 

_ Ciny, étrange ou pas s'il insiste, il va gouté de mon humeur massacrante, je suis Alinaë des bois et forêts, les crétins dans ton genre je les mets à genoux avant de leur rompre le cou ! »

 

Port-Chagrin...

 

« _ Il n'est pas très malin ton ami ! C'est lui le grand héros ?

 

_ Non... Cléa... Ne me dis pas que cette gamine est la capitaine ? »

 

Cléa lui sourit et fit un signe de tête.

 

« _ Mouais, il n'est pas bien grand, mais il a l'air solide, il est plus vieux que tu ne l'avais dit, mais s'il est un héros, il fera l'affaire. Le temps presse.

 

_ Est-ce que quelqu'un serait foutu de me dire ce qu'on attend de moi...

 

_ Personne dans ce port, ou dans un autre n'aura le courage de t'emmener en Ensulsis. Je suis la seule à pouvoir t'y conduire, mon équipage à le courage, et j'ai la volonté de feu mon père Fitz le Sanglant ! Le Sans-Rivage sera ton navire si un petit service tu me rends... Si tu refuses, passe ton chemin et jamais ne recroise ma route sur les mers.

 

_ Un service ?

 

_ Avant de mourir mon père m'a révélé une terrible malédiction, le jour de mes 18 ans, je mourrais. Comme chaque femme de notre lignée. Le seul moyen de passer outre et de perpétuer notre famille, c'est de porter l'enfant d'un héros. Ça ne cours pas les rues, tu es le BaronCrapo, destructeur du Chaos, des centaines d'histoires vantent tes exploits...

 

_ C'est une blague ? Cléa, dis-moi que c'est pas sérieux, elle a à peine 16 ans...

 

_ 17 ans et deux mois, mon Baronnet, c'est une petite nuance, elle est mignonne non ?

 

_ Cléa... Y a bien un plan B ? On les massacre tous et on vole leur navire ?

 

_ Écoute, elle n'a pas d'autre solution, on parle aussi de sa vie...

 

_ Alors quelle est ta réponse ? Moi et mon navire, contre un pti pas grand chose de toi ! Répond ! »

 

Le BaronCrapo est propulsé dans ses retranchements, que vas -t-il décider ? Ali et Ciny s'en sortiront elle face à ce bandit ? Méllia finira-t-elle sa vie dans une sombre ruelle, Rosa survivra-t-elle à cette étonnante bataille qui débute ? Tant de questions... Toutes les réponses, ou presque, faut pas déconner, dans le prochain chapitre des Aventures du BaronCrapo en Ensulsis !

 

1 – Un trouble fête sur le navire intervient.

2 – Méllia se retrouve en grand danger !

 

 

Merci de m'avoir lu, j'espère que ça vous a plu ! À a semaine prochaine ! 

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 20:50

Bonjour, merci aux votant(es). Le sens de l'orientation c'est pas pour les vrais aventuriers...

 

Sur une petite route de campagne, deux sœur s'interrogent...

 

« _ Regarde, il est tombé comme ça... Donc le port c'est à droite !

 

_ Non, les traces, je suis sûr qu'il s'est tourné avant de tomber, c'est donc à gauche !

 

_ Ciny, fais-moi confiance !

 

_ La dernière fois que je t'ai fais confiance sur la route à suivre, dois-je te rappeler toutes les emmerdes que ça nous à rapporté ?

 

_ Te plain pas, c'est pas toi qui a eut un lots de pouilleux comme fiancés...

 

_ Allons par-là, je sens déjà le vent des cotes !

 

_ D'accord, je te fais confiance... Mais reconnais que ton chemin est le moins propre, on dirait qu'un troupeau de gleubi s'en est servit comme chiottes ! »

 

Pendant ce temps là, loin très loin dans les terres des royaumes, à l'auberge d'une petite bourgade nommée Cendreterre, quelques hommes mettaient une ambiance détestable.

 

« _ Alors ! On nous sert ? C'est quoi cette baraque ?

_ Ouais il fou quoi le patron ? Il va nous laissez crever de soif ? »

 

Ils étaient un groupe de cinq autour d'une table à brayer sans cesse, de plus en plus pressant pour avoir leur dose d'alcool. Des inconnus qu'on avait jamais vu dans la régions. Le patron un peu trouillard envoya sa fille les servir. Rosaire. Elle détestait son prénom, tout le monde l'appelait Rosa ou Rosaï. Elle avait de longs cheveux noirs toujours nattés, des yeux vert pour l'un et bleu pour l'autre, petite incongruité de la nature qui lui aurait valu bien des misères. Dans sa petite enfance, elle fut rejetée, prise pour cible et faillit finir au bûcher. Un homme par chance s'interposa et fit d'elle la mascotte aimée de tous. Ah s'il la voyait aujourd'hui...

 

« _ Que ces messieurs se rassurent, voici de quoi tenir, trois beaux pichets de vin !

 

_ Ahah ! C'est qu'elle est mignonne la petite !

 

_ Ouais, tu vas te joindre à nous ?

 

_ Messieurs, votre proposition me touche mais j'ai d'autres tables à servir, même si vous avez fait fuir nos habitués. Vous me devez huit piécettes.

 

_ Attends, on va surement s'arranger autrement... »

 

Celui qui semblait être une sorte de meneur du groupe, attrapa la jolie serveuse par la croupe. La cala sur ses genoux et de ses bras, l'emprisonna. Elle n'eut pas le temps de réagir, son plateau s'étala de tout son plat sur le sol, elle poussa un léger gémissement. La porte s'ouvrit, trois étrangers entrèrent.

 

« _ Baron, t'es sûr de toi ? Y a de bien plus belles auberges partout en ville !

 

_ Non c'est ici, je le sens...

 

_ Viens Vigi, si il le sent, ce ne peut être qu'ici ! »

 

Vigillia fit une moue et mit un peu de temps avant de les suivre dans cet immonde lieu. À son tour elle franchit le seuil de l porte. Les visages des gens semblaient marqués par leur vie, leurs épreuves en hautes mer. Des trognes impensables. Ils faisait sombre, les vitres sales ne laissaient que peu filtrer la lumière du jour. Une épaisse fumée planait tout contre le plafond trop bas. Les marins aiment la pipe, c'est bien connu. Elle toussa, descendit les marches et s'assit avec ses compagnons. Méllia la regarda de haut en bas, elle s'était encore changée. Pantalon court laissant ses mollets prendre l'air, sandales montantes, chemise blanche, veste et tricorne bordeaux. Le BaronCrapo se leva.

 

« _ S'il vous plait messieurs dames ! Y a-t-il parmi vous des capitaines disposés à me louer ses services ? »

 

Un bref silence, puis tous reprirent leur conversation. Personne n'alla vers lui. Il insista.

 

« _ Peut-être qu'un de vous pourrait m'indiquer un capitaine courageux ? Je paye très bien !

 

_ Et l'étranger, tu m'intéresses ! Tu veux aller où ?

 

_ Voilà enfin un capitaine ! Je dois suivre la route des îles, vers Ensulsis !

 

_ Tu es fou ! Parbleu ! Personne même pour une fortune ne t'emmènera là-bas. La route des îles est trop longue et trop dangereuse. Laisses tomber. »

 

Il se rassit. Le Baron prit deux chambres et se fit monter une collation. Il savait que c'était loin d'être facile de pouvoir trouver un navire. Cependant il espérait au moins une petite piste. Alors qu'il débutait son repas, on frappa à la porte.

 

« _ On a jamais vraiment parlé toute les deux, tu es bien jeune pour suivre le Baron.

 

_ Non, et j'ai pas envie de te parler. »

 

Méllia parti de la taverne, elle n'avait pas peur de se balader seule en ville. Lorsqu'un problème pointait le bout de son nez, ce n'était jamais elle qu'il fallait sauver. Vigillia seule, continua à boire, un peu décontenancée par cette fichu gamine mal élevée. Après s'être enfilé un plein pichet de vin à elle seule, elle décida d'aller dire deux mots au Baron, après tout c'est une de ses filles. Elle frappa à la porte qui sous les coups trop appuyé s'ouvrit. Un plat froid à peine entamé, une fenêtre grande ouverte, et personne.

 

« _ Ali...

 

_ Quoi ?

 

_ Je crois que c'est pas la bonne route...

 

_ Pourquoi tu dis ça ? On a bien trouvé la mer non ?

 

_ Oui, mais on suit la côte dans le mauvais sens...

 

_ Ciny... Ça fait deux jours qu'on suit la côte...

 

_ Je sais... »

 

Soudain, un homme sortit de dessous le sable, s'époussetant il tendit un bâton vers les sœurs et dit :

 

« _ Ne bouger plus, je vous cerne tout autour de vous, pas moyen que vous m'échappiez ! Gardez votre raison et laissez moi vos valeurs et fortunes ! Car je suis...

 

_ Tu crois qu'il va chanter Ali ? » Dit alors Ciny en s'agrippant à sa sœur.

 

Merci de m'avoir lu ! La semaine prochaine fin du 4ème chapitre, j'espère que vous vous ennuyez toujours pas à me lire.

 

Les choix de la semaine :

 

1 – Il chante...

2 – Vigillia part à la recherche du Baron.

 

 

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 20:15

Merci les gens pour cette poignée de votes malgré mon inexcusable retard ! C'est partis...

 

Ciny était ficelée comme un saucisson tout frais lorsqu'elle reprit conscience. Elles avaient aussi prit soin de la bâillonner, il n'est jamais prudent de laisser son otage hurler quand on souhaite être discret. Elle avait été dépouillée de ses armes. Nouée aux poignets, aux chevilles et à la selle. Le ventre écrasé, elle respirait tout juste, aucune action ne lui était possible tant les liens furent serrés avec soin.

 

Les fausses Vindicatrices avançaient lentement. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour qu'Alinaë ne les ait en point de mire. La demi lune, le ciel dégagé, donnaient assez de lumière pour y voir correctement. Elle préféra laissé son cheval en arrière et prit une voie alternative par un pan de forêt. Trop tard, quelqu'un d'autre stoppa le convoi...

 

« _ Aller plus loin vous mènera plus tard, c'est un cul-de-sac ! » Dit un vieil homme muni d'un sac de voyage et d'une faux recouverte de bandages.

 

« _ Mais vous-avez quoi là sur les chevaux ? »

 

Les deux femmes sortirent leurs armes, face à ce vieillard, elles n'avaient pas grandes craintes. Épées en avant elles avancèrent.

 

« _ La leçon de la dernière fois ne vous a pas suffis ?

 

_ De quoi parles-tu ?

 

_ Haha ! Ce n'est rien, j'ai fait une promesse... On va régler ça autrement... »

 

Il posa son sac et commença à défaire les bandages couvrant son arme. Elles le regardaient un peu médusées de son calme, coupant court au leur. Les chevaux, malins, reculèrent d'eux même. Alinaë, profita de l'occasion pour s'approcher de Ciny avec un couteau en restant à couvert.

 

« _ Attends, je vais t'aider un peu tu dois être rouillé depuis le temps !

 

_ Qu'est-ce que c'est que... » Dit une des filles.

 

Elles n'avaient jamais vu de Fée, normal qui pourrait en avoir croisé un jour. Ces êtres sont censé avoir disparu dans les temps reculés. La créature, posa ses mains sur les tempes de l'homme et récita des paroles, une étrange mélopée aux sons ancien. Dans cette nuit étoilée, il se mit aussi à briller. Sous les yeux de deux femmes apeurées plus enclins à fuir qu'a en découdre. Seul leur attachement à un piètre usurpateur les retenaient encore.

 

Il fit tournoyer sa faux et sembla trancher l'air d'un seul coup. Alinaë n'en vit rien, trop occupée à libérer Ciny. Une fois libre elle récupéra ses armes. Elles se retournèrent vers la batailles. Rien... Tout le monde avaient disparu. Le cheval restant tomba dans une marre de sang, le sien, sa tête n'était plus là.

 

« _ C'est une plaisanterie ! Il n'est pas question que je boive votre sang !

 

_ Je ne vous force pas ! Sachez juste un dernier petit détail, ce sang emplit de magie lorsqu'on le boit la première fois, augmente un court instant toutes vos forces.

 

_ Sans façon, je n'en ai nul besoin ! »

 

Tout le monde se coucha dans le silence de la nuit. Seul le feu crépitait. Au matin, après un petit encas et quelques exercices, ils partirent. Les deux sœurs ne les avaient toujours pas rejoins. Après une journée et demi de trajet, ils étaient en vu de Port-Chagrin.

 

Loin d'être une petite bourgade, Port-Chagrin au cours du temps s'est beaucoup développé. Nommée ainsi en raison des nombreux marins qui n'ont jamais revu leur côtes natales. C'est un lieu de passage obligatoire, situé sur la route commerciale la plus utilisé des royaumes dans a seul zone à des kilomètres à la ronde à pouvoir accueillir un port. Il y a eu d'autre tentatives mais les friables falaises n'ont pas souhaité qu'on les déranges. C'est aussi un port de pêche et de plaisance. On y croise tous types de personnes : pauvres, riches, noble, malandrins et gens de foi. Le dernier avantage non négligeable, c'est qu'il y avait foule de bateau et d'aventurier, sans compter qu'il était le plus proche de la route des îles, le chemin vers Ensulsis.

 

« _ Vigillia, t'es déjà venu par-ici ?

 

_ C'est ici que j'ai connu votre monde...

 

_ Peu de chance que tu connaisses une bonne auberge... »

 

La ville était grande, et des auberges il y en avait pour tout les goûts affichant leur spécialité, luxueuses ou repaires de brigands. Ils optèrent pour une dont l'enseigne, un fort beau buste de femme, plu beaucoup au Baron, moins à Méllia qui se souvenait encore bien des années de frasques de ce dernier.

 

« _ T'es sûr Baron ?

 

_ Oui, n'oubliez pas qu'on cherche un navire, c'est exactement un lieu fréquenté par des marins qu'il nous faut ! »

 

Hop hop c'est fini pour aujourd'hui, oui c'est court ! Petit choix pour la suite :

 

1 – Alinaë et Ciny se sont planté de route.

2 – Méllia et Vigilla choisissent une autre Auberge.

 

Merci de m'avoir lu, clôture des votes ce Mardi soir, et à vendredi pour la suite !

 

 

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11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 19:55

(Merci pour les commentaires adorables pour le début, en espérant que la suite vous plaise autant ! La Part 1 ==> http://la-baroncrapo-compagnie.over-blog.com/article-la-petite-fille-rousse-et-le-monstre-tentacules-part-2-122513641.html)

 

_ Je n'ai pas envie, et il faut que je rentre !

 

_ Je t'ai pourtant offert les fruits et plantes que tu voulais, te baigner dans mon eau n'est pas grand chose en retour. »

 

Avec la chaleur et les efforts, elle était coulante de sueur, et ce lagon a l'eau la plus douce de l'île. S'il était bien une personne qui le savait c'était elle. Nul autre ne s'y était jamais risqué. C'est le Monstre Tentacules qui lui-même demandait, qui y trouverait quoi que ce soit à redire. Elle se déshabilla entièrement et plongea. Nager sous cette eau claire, y voir le soleil à travers, elle profita de chaque instants.

 

« _ Mon lagon n'est-il pas le plus agréable de l'île ?

 

_ C'est le cas, il est triste qu'il soit interdit.

 

_ Il en va du choix de chacun d'en profiter. C'est les tiens qui ont décidé de cet interdit.

 

_ Cela ne vous dérangerait pas de nous voir ici ?

 

_ Bien au contraire, la compagnie des hommes m'est agréable, tant qu'ils respectent ce lieu.

 

_ Pourquoi les anciens nous ont-ils interdit de venir ? Vous êtes le protecteur de l'île...

 

_ La peur sans doute, je suis un Dieu après tout.

 

_ Mais quand vous leurs dites ?

 

_ Ils refusent de m'entendre, tu es la première à m'écouter, me répondre. Je suis très seul...

 

_ Voulez-vous que je vienne plus souvent ?

 

_ J'en serais heureux... »

 

Leilani sortit de l'eau, ses cheveux roux plaqués contre son dos, elle profita d'une légère bise et du soleil pour se sécher quelques minutes avant de remettre ses vêtements.

 

« _ Les villageois ont-ils fini par t'accepter maintenant que tu es une femme ?

 

_ Ils... Ce n'est pas facile pour eux, car ma peau de lait, mes cheveux de feu, mes yeux d'émeraudes sont toujours uniques. Ils me gardent à distance mais ne me rejettent plus...

 

_ Tes parents ne t'aident pas ?

 

_ Mes parents... Ils ont honte...

 

_ Nous somme pareils. Rejetés et seuls car nous sommes différents.

 

_ Oui... C'est vrai... »

 

Elle partit avec son gros panier qu'elle traînait au sol, méditant sur les paroles du Monstre Tentacules. Il n'avait pas tort. Tous deux étaient seuls, chacun de son côté, chacun à sa manière. Arrivée au village, elle apporta comme à son habitude les denrées dans la hutte collective. Il y avait des mois que personne n'avait vu de si beaux et gros fruits, de si belles patates. Alors qu'on allait pour une fois la féliciter, une femme reconnut le panier... De là tout alla très vite. On cria au sacrilège, mit Leilani en isolement, le conseil se réunit pour acter sur son cas. Pour la matriarche, ce fut la goutte d'eau, la mauvaise nouvelle et la colère des villageois l'emportèrent, sa vie s'éteignit ce soir là.

 

Il fallut plusieurs jours entre les funérailles et les palabres pour statuer sur le sort de Leilani. Même ses propres parents validèrent la sentence, par peur de représailles de ne pas suivre la meute ou par croyance, nul ne le saura vraiment. Le sacrifice se ferait le soir de la prochaine pleine lune. Elle essaya de dire que le Monstre Tentacules lui avait permit, personne ne la crut. Durant la semaine qui suivit, il n'y eut aucune amélioration, il ne restait que très peu de nourriture et les pêcheurs partaient de plus en plus longtemps en mer pour très peu de résultat. Tout cela ne fit qu'accabler encore plus Leilani.

 

La nuit tombait, tout le village s'était donné rendez-vous devant la hutte du conseil. Leilani, attachée devançait un bien long cortège munie de torche. La marche se fit dans un grand silence, elle s'était résignée. Sur cette île on ne peut fuir bien loin bien longtemps, surtout lorsqu'on a tout un village en colère qui vous poursuit. Il n'y avait pas un nuage, la lune était haute et pleine. Sur les eaux du lagon se reflétait un ciel étoilé. Ils avaient préparé une petite barque, légèrement lestée, un peu trouée. On attacha Leilani au fond de celle-ci, puis on la poussa vers le cœur du lagon. Certains se dirent qu'ils n'auraient jamais du faire cela, d'autre espéraient très fort que cela serve à quelque chose. Aucun d'entre eux ne prenaient de plaisir à cette situation.

 

L'embarcation d'infortune n'avançait pas vite. Leilani, prise de panique se secoua dans la barque sentant l'eau s'immiscer tout autour d'elle. Elle ne pouvait pas crier, les villageois n'auraient pas supporté ses suppliques, ils avaient bien pris soin de la bâillonner. Tout ce qu'elle obtint de sa lute, fut un moins long supplice, l'eau s'infiltra plus vite, elle coula. C'est alors qu'une voix se fit entendre, juste pour elle...

 

« _ Leilani, tu es revenue me voir ?

 

_ Venir ce soir n'était pas mon choix mais celui des villageois qui souhaitent que je me noie.

 

_ Qu'as-tu fais de si grave pour un tel châtiment ? Est-ce parce que tes cheveux sont de feu, ta peau de lait et tes yeux d'émeraudes ?

 

_ Tous nos malheurs me sont imputés, de la disette à la tempête. Quand j'ai ramené le panier des denrées d'ici récoltées ils ne m'ont pas écoutée et m'ont enfermée.

 

_ Ne leur as-tu pas dit que c'était mon cadeau ?

 

_ Je n'ai pu leur en apporter la preuve...

 

_ Ferme les yeux, viens à moi... »

 

Sur la berge, un silence pesant, les yeux écarquillés tout le monde avait retenu sa respiration en voyant les bulles se raréfier. Le lagon refléta de nouveau le magnifique ciel étoilé et cette lune blanche. Il n'y avait plus rien à voir, tout le monde retourna au village, ils n'étaient pas fiers. Chacun s'enfermant chez soi tentant d'oublier cette funeste nuit.

 

Le lagon cachait un petit secret, une grotte sous-marine. C'est là que la barque où Leilani était nouée fut attirée. Elle ouvrit les yeux, il faisait noir, pas une once de lumière. Ses liens étaient défaits et sa bouche libérée. Elle dit :

 

« _ Où suis-je ? Êtes-vous là ?

 

_ Tu es dans ma grotte, je t'y ai amenée avant que tu ne sois noyée.

 

_ Mais sans mon sacrifice les malheurs ne s'arrêteront pas ?

 

_ Je suis le Dieu de l'île et non du monde, ce qui vous touche est hors de ma portée, le lagon et la nature qui l'entoure sont là pour vos difficultés. Quant à un sacrifice, comment t'expliquer que ce qui ne nous appartient pas ne peut être sacrifié.

 

_ Les villageois sont-ils condamnés ?

 

_ Si la raison ne leur vient pas, ce sera peut-être le cas. Puis-je m'approcher de toi ?

 

_ Il fait si noir je ne vous distingue pas...

 

_ As-tu peur de moi ?

 

_ Non... On vous appelle le Monstre Tentacules mais vous êtes bon. Vous m'avez sauvée et ne semblez pas me vouloir du mal. »

 

Tout Dieu qu'il était, une certaine forme de timidité l'envahit. De la visite il n'en avait jamais eu, et Leilani ne le laissait pas indifférent. Il s'approcha d'elle, assez pour qu'elle sente son souffle sur son cou lorsqu'il reprit la parole.

 

« _ Je peux te toucher l'épaule ?

 

_ Si je peux toucher la votre en retour, être la première à toucher un Dieu n'est pas pour me déplaire. Mais avant tout j'aimerais vous voir...

 

_ Pour les ténèbres écarter, avance tout droit lentement et dès que tu sentiras la parois, frotte la ardemment, c'est une roche qui rayonne lorsqu'on la frictionne. »

 

Elle ne se fit pas prier, la lumière rendra l'atmosphère bien plus sécuritaire. Elle se leva et se dirigea à tâtons, tout droit, jusqu'à toucher la paroi. C'est avec maladresse qu'elle se déplaça dans le noir, trébuchant et titubant. Les bras tendus, les pieds se relayant pour parcourir quelques centimètres chacun. La roche n'était pas aussi humide qu'elle s'y attendait. Elle passa la main dessus et une légère luminescence se fit. Amusée elle frotta partout, suivant la paroi sur toute la grotte et sans jamais se retourner. La grotte marine était un peu à l'image du lagon, une demi lune de roche au bord de l'eau. Lorsqu'elle eut fini elle se retourna pour le voir.

 

Près de la barque se tenait sur un rocher une pieuvre à sept tentacules. Il n'avait rien de différent avec une autre pieuvre si ce n'est son regard. Celui d'un être supérieur, sans peur ni agressivité. Elle ne savait pas trop comment réagir et il lui était difficile de faire la part des choses, car c'était un animal. Elle alla vers lui et prenant son courage à deux mains, en tendit une pour lui toucher la tête.

 

« _ N'as tu pas peur maintenant que tu me vois ?

 

_ Non je ne sens pas d'agressivité...

 

_ À mon tour je peux te toucher ?

 

_ Je vous l'ai déjà accordé. »

 

Il ne décrochait pas de ses yeux et souleva un de ses tentacules. Il passa d'abord sur son pieds remontant lentement sa jambe, parcouru sa cuisse et son bras qui pendait là, remonta l'épaule et finit par son visage qu'il explora méticuleusement. Il retourna à sa main qu'il voulut comme il put saisir.

 

« _ Me vois-tu comme un monstre ?

 

_ Vous avez l'apparence d'un animal, et parlez comme un humain des plus sages, je ne trouve pas cela monstrueux.

 

_ Pourrais-tu m'aimer ?

 

_ Je pourrais peut-être...

 

_ Mon aspect est-il en cause ?

 

_ Il est bien difficile de le nier, je pourrais vous aimer, comme un ami...

 

_ Si tu fermais les yeux, serait-ce plus simple ?

 

_ Je ne sais... »

 

Abandonnée des siens elle était un peu perdue enfermée avec lui dans cette grotte. Déboussolée elle ferma les yeux, possible qu'il faudrait en passer par là pour le sacrifice. Elle ressentait les pensées du Dieu, l'amour et le désir qu'il ressentait pour elle la pénétrait. Cela calma toutes ses craintes et son dégoût. Elle sentit les tentacules parcourir son corps, dans son dos pour l'accueillir au sol sur un sable doux. Ses vêtements se défaisaient, la mettant à nue. Son corps sur elle se faisait plus lourd, son souffle arriva près de sa bouche, il allait l'embrasser. Elle ouvrit les yeux.

 

Leilani ne s'attendait pas à ça, pour elle, il changeait. Son corps s'humanisait. Son visage était fin, il avait la peau de lait, les cheveux de feu et les yeux d'émeraude, comme elle. Sur son sein elle vit la dernière tentacule se changer en une douce main. Il l'embrassa, elle s'abandonna.

 

Alors que le village s'enfonçait dans les malheurs et la famine, Leilani n'était plus seule, au lagon profitant de la profusion elle vécut heureuse avec son nouveau compagnon. De leur union naquit un enfant, qui comme eux avait la peau de lait, les cheveux de feu et les yeux d'émeraude.

 

FIN.

 

 

Voilà pour cette première nouvelle que je publie ici. Encore une fois merci à Mao (Lil'art) de sa gentillesse et son soutien, pour les dernières corrections et pout cette belle illustration. Merci à Chloé qui m'a inspiré cette histoire malgré elle à vrai dire et merci pour cette magnifique illustration [http://la-baroncrapo-compagnie.over-blog.com/article-la-petite-fille-rousse-et-le-monstre-tentacules-illu-122437365.html]. Peut-être un jour que je publierais en petits fascicules... 

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9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 19:10

Bonjour chers lecteurs (trices),

 

Merci de suivre les publications et surtout n'oubliez pas qu'un petit commentaire fait toujours plaisir et aide à savoir qu'on est sur le bon chemin !

 

CHAPITRE 4 : La Capitaine du Sans-Rivage !

 

Ciny s'était retrouvée seule dans la montagne après la disparition subite d'Alinaë. Lorsqu'elle voulu faire demi-tour, elle entendit des gravas tomber tout près, puis de vagues chuchotements. Elle aurait pu faire la sourde oreille, retourner auprès des autres... Mais toute fragile et timide qu'elle paraissait, telle n'était pas sa façon d'être. Elle enclencha son arme et suivit le chemin des éboulis.

 

À la taverne, Alinaë décida de partir aussitôt rejoindre sa sœur, tous danger était écarté à présent et mis à part débusquer le sombre usurpateur, plus rien ne les retenait ici. Méllia était discrètement remontée sans prononcer un mot. Le port le plus proche était au nord-ouest à deux jours de cheval. Le BaronCrapo décida qu'il fallait partir au plus vite, organiser un voyage de plusieurs mois n'était pas une mince affaire.

 

L'aubergiste et quelques mineurs saluèrent cette aide providentielle. Ils ne sont pas près d'oublié la jeune mage qui par sa simplicité les a bien étonné.

 

« _ Baron, il était comment le fameux érudit des hautes plaines ?

 

_ Hum... En fait on pas vu les hautes plaines en question... Quand à l'homme, je dirais des plus obscure... Qu'en penses-tu Vigillia ?

 

_ Ce n'était pas un homme intéressant...

 

_ Non c'est bien ça !

 

_ Tu me dis pas tout... Baron... »

 

Méllia raillait souvent quand on ne lui racontait pas tout. Bien sur, elle finissait par savoir, question de temps. Après quelques heures de routes plutôt silencieuse, ils décidèrent de faire une halte, la nuit n'allait plus tarder. Chacun se fit son petit coin douillet. Un petit feu, un peu de nourriture...

 

« _ Méllia, vas me chercher des fioles je te pris.

 

_ C'est Ali qui s'en occupe d'habitude !

 

_ Elle n'est pas là, et ça me chauffe beaucoup...

 

_ Demande à Vigillia, elle aimera sans doute !

 

_ Aimez quoi ? » Dit-elle alors qu'il avait ôté sa chemise.

 

Dans le dos du Baron se trouvait le même tatouage que Méllia, en plus gros, avec quelques différences, d'autres symboles formant un troisième cercle. À la lueur du feu Vigillia s'aperçut de la rougeur de celui-ci. Elle s'approcha, passa la main dessus, réflexe acquis à son ancien travail. Il n'était pas seulement en relief...

 

« _ C'est... Vivant ?

 

_ Haha ! En quelque sorte...

 

_ Tu n'avais pas ce tatouage l'autre fois...

 

_ Il est toujours là, mais pas toujours visible...

 

_ Peux-tu m'expliquer ?

 

_ Regardes... »

 

Méllia arriva avec une petite boite en bois, la posa au sol tandis que le Baron s'allongeait sur le flanc. Vigillia vit lorsqu'elle fut ouverte, son contenu : Des petites fioles pleines, d'autres vides, une aiguille, des cotons. La jeune fille saisit alors l'aiguille.

 

Grimpant une pente ardue, Ciny avait repéré ses cibles. Elle avançait à couvert, se débrouillant pour les contourner et les prendre de côté. Une voix de femme se fit entendre...

 

« _ Ne tirez pas s'il vous plait ! Nous n'avons pas d'armes et notre compagnon est blessé ! Si vous nous aidez nous vous récompenserons. Nous sommes les...

 

_ Vindicatrices ?

 

_ Oui ! Vous nous connaissez ?

 

_ On va dire ça... »

 

Elle baissa son arme. Ces gens là n'étaient pas un danger. Elle s'approcha de leur planque. Derrière le rocher où ils avaient élu domicile en attendant des secours, se trouvait un homme bedonnant allongé, fiévreux et une femme agenouillée auprès de lui, épongeant comme elle pouvait un front dégoulinant.

 

« _ Venez, le jour il n'y a pas de danger, il y a deux chevaux plus bas, je vous ramène au village. »

 

Les deux femmes portèrent le blessé, Ciny les aida dans les passages plus compliqués. Arrivé au camp dévasté, les fausses Vindicatrices ne purent s'empêcher d'avoir une pensée pour toutes leurs compagnes mortes cette tragique nuit. Une fois le corps de l'homme attelé, Ciny trouva utile de mettre les choses au clair. Elle retroussa un peu son vêtement pour laissez apparaître sur son bras son tatouage...

 

« _ Vous voyez cette marque ? Elle indique que je suis une Vindicatrice. Je sais que vous avez usurpé vos identités et que vous arnaquez depuis des mois nombres de gens ! Le vrais BaronCrapo, vous allez très vite le rencontrer. »

 

Les deux jeunes femmes sentirent le vent tourner un peu plus... Elles se regardèrent et lors d'un moment d'inattention assommèrent leur geôlière. Une fois Ciny chargée sur le second canasson et désarmée, elles prirent le chemin contournant le village.

 

Alinaë arriva trop tard, lorsqu'elle vit que les chevaux n'étaient plus là, elle comprit qu'un souci était arrivé. Dans cette montagne le peu de route existant ne laissait pas de doute, il n'y avait qu'un seul autre chemin possible... Le vieux allait avoir de la visite... Elle poussa sa monture au maximum, ce type là n'avait rien d'un enfant de cœur, qui sait ce qui pourrait arriver. La nuit était tombée...

 

Vigillia était intriguée, elle regardait avec beaucoup d'attention Méllia qui transperçait un point précis au centre du tatouage. Du sang coulait, goutte par goutte. Les fioles contenaient très peu et après deux petits récipients remplis, le tatouage disparut...

 

« _ Alors c'est juste du sang ?

 

_ Pas seulement... En étudiant la magie d'Ensulsis, j'ai découvert une magie basée sur l'écriture et les symboles. M'en servant comme base j'ai extrapolé et créé un sort qui nous a aidé à vaincre Chaos il y a 10 ans.

 

_ Comment juste ton sang a-t-il...

 

_ Mon sang parcourt lentement ce tatouage, il est lié au sortilège, il s'emplit de lui.

 

_ Mais à quoi sert-il ?

 

_ Il est le lien entre moi et toutes les Vindicatrices. Une fois qu'on le boit, si on est sincère, une marque apparaît sur le corps. Si une des nôtres est en danger dans un certain périmètre, la marque chauffe. Cela nous a surtout permis de lier tout le monde avec un autre sort soignant tout le monde pendant une bataille ! La marque disparaît lorsqu'on ne souhaites plus être lié.

 

_ Et pourquoi le tien disparaît ?

 

_ Héhé, je crois qu'il se recharge... Veux-tu être une Vindicatrice Vigillia ? »

 

Le Baron se tenait debout devant elle, lui tendant un flacon...

 

Tadaaaaaaaa ! Merci d'avoir lu. Il se passe peu de chose dans ce début de chapitre, ça va venir rassurez-vous.

 

Les choix du jour :

 

1 – Vigillia prend le flacon

 

2 – Ciny reprend conscience...

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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 23:55

Voici une petite illustration en attendant la suite de l'histoire : La petite fille rousse et le Monstre Tentacules (http://la-baroncrapo-compagnie.over-blog.com/article-la-petite-fille-rousse-et-le-monstre-tentacules-122405672.html)

 

http://i57.servimg.com/u/f57/11/14/07/70/octopu10.jpg

Un grand merci à Chloé <3 !

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4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 22:52

 

 

À Chloé...

 

http://i57.servimg.com/u/f57/11/14/07/70/miaou_10.jpg

 

La Petite Fille Rousse et le Monstre Tentacules

 

L'histoire commence sur une île lointaine, à une époque oubliée aujourd'hui. Vivait là-bas une population pacifiste, profitant du soleil et des bienfaits que la nature leur apportait. La nourriture était abondante, les arbres regorgeaient de fruits variés aux saveurs exotiques. Plusieurs variétés de bulbes rendaient les menus consistants, la pêche complétait les repas de fêtes traditionnelles et unions heureuses. Dans ce petit paradis les habitants n'étaient jamais d'humeur à la querelle, les intempéries et disettes étaient rares. Quelques prières à leur Dieu suffisaient pour que tout aille bien dans le meilleur des monde.

 

Le Dieu unique, créateur et protecteur de leur île. Certains disaient l'avoir vu, d'autre en étaient persuadés et lui avait même parlé, mais toujours en rêve. Cela n'empêchait pas les multiples imageries différentes que les artistes se plaisaient à peindre ou à sculpter. Le plus souvent il avait l'image d'une pieuvre, parfois un peu humanisée et toujours avec ses sept tentacules. Un lagon lui était laissé à son usage personnel, nul pêcheur n'avait le droit de s'y rendre et aucune cueillette n'était permise aux alentours. On le nommait le Monstre Tentacules pour effrayer les enfants et les empêcher d'oser le déranger dans sa tanière.

 

C'est dans ce contexte idyllique que débute notre histoire, car au milieu d'une nuit de pleine lune, une naissance eut lieu. Après le bref silence qui fit suite aux suppliques de la mère, le cri d'une enfant tant désirée s'entendit à travers tout le village. Être enfin parents, ils n'y croyaient plus. Ahutiare et Petero dont l'âge avançait plus vite que la marée, avaient abandonnés tout espoir neuf mois auparavant. Ils avaient tout deux priés et pleurés devant le lagon sacré. Elle pensait avoir dépassé le temps de procréation tandis qu'il croyait ne pas être fertile. Une fois de plus leur Dieu apportait le bonheur pour chacun.

 

La matriarche leva le bébé pour le montrer à tous ceux qui avaient fait le déplacement. C'était une petite fille, cette nuit là personne ne s'étonna de la couleur trop blanche de sa peau, et de ses yeux clairs, la joie était dans les cœurs. On ne pouvait que se réjouir du bonheur de ce couple qui n'attendait plus rien... Son nom avait été choisi bien longtemps à l'avance, depuis leur rencontre où pour briser la glace ils s'étaient imaginés ensemble. Leilani sera son nom.

 

Une grande fête dédiée au Monstre Tentacules et à sa générosité fut célébrée le lendemain. Des offrandes furent apportées au lagon en abondance. La naissance fut fêtée par tous, les plus gros poissons honorèrent le menu. Du matin au soir les villageois buvaient et dansaient. Au petit jour la vie reprit son cour, chacun vaquant à ses occupations habituelles.

 

Ahutiare, un soir, en faisant la toilette de son bébé remarqua les premiers cheveux poussant sur le crâne de sa fille. Par quel prodige était-ce possible ? Sur l'île tout le monde avait les cheveux noirs comme une nuit sans lune. Cette couleur orangée ne ressemblait à rien. Comment son mari allait-il prendre cette nouvelle ? Et les villageois ? Doit-on voir là bon ou mauvais présage...

 

La Matriarche, informée, ne sut pas quoi dire. On ne pouvait rejeter un bébé innocent, malgré sa peau de lait, ses cheveux de feu et ses yeux d'émeraude. Elle leur conseilla de continuer les offrandes au Dieu, il fallait le remercier de ce cadeau, peut-être qu'en grandissant elle aurait une couleur de cheveux, de peau et d'yeux comme tout le monde.

 

Les années s'écoulèrent, de bébé Leilani devint une joyeuse enfant. Elle avait une chevelure magnifique d'un roux ardent. Des tâches de rousseurs ornaient sa peau blanche et laiteuse. Ses yeux d'un vert profond brillaient telles des pierres précieuses. Elle aimait courir, nager, grimper partout où elle pouvait. Petero devenait autoritaire, ce n'était pas dans sa nature. Dans son travail à l'entretient des huttes, il entendait souvent les gens se moquer de lui. On le regardait comme le mari de la femme qui a fauté. Elle aussi était prise pour cible des commérages pour avoir un enfant différent.

 

Avec quelle démon avait-elle couché ? Aucun animal de l'île n'avait le poil roux. Jamais de mémoire personne n'avait vu cela. Les enfants suivaient leurs parents et Leilani jouait de plus en plus souvent seule. Il fallut très peu de temps pour qu'elle devienne la cible des vilenies infantiles, les larmes devinrent son quotidien. Très vite, à chaque problème qu'un villageois rencontrait, il faisait le rapprochement avec elle. Un fruit pourri : « Oui je l'ai vue grimper à cette arbre ! ». Une pêche infructueuse : « Elle a nagé là ce matin ». Une mauvaise récolte : « Elle marche très souvent ici ».

 

Au lagon du Monstre Tentacules, jamais il n'y avait eu autant d'offrandes. Les pensées obscures habitaient les pacifiques villageois. La Matriarche dut prendre des mesures drastiques pour que le calme revienne. Après tout, il n'y avait aucun véritable problème, rien n'était inhabituelle si on mettait de côté cette étrange couleur de cheveux, cette pâleur et ces yeux vert. En surface les gens se calmèrent, faisant mine que tout allait bien mais c'était surtout pour ne pas s'attirer les foudres de la cheffe du village.

 

Un jour, Leilani se rendit au lagon. Elle savait les interdits donnés aux enfants, mais ne put s'en empêcher. Après tout, on la laissait si souvent seule et sans surveillance. C'était un des plus beaux coins de l'île. Une végétation luxuriante et généreuse, une eau transparente et des poissons nombreux et variés. Les fidèles avaient pour tradition de poser des paniers de fruit et autres offrandes avant chaque nouvelle lune et de les reprendre vide à la suivante. Parfois ils venaient prier à d'autres moments, en apportant leurs oboles pour des soucis rencontrés ou par peur de leur avenir. Les paniers finissaient vides. Qu'importe que ce soit des rongeurs, des singes ou des oiseaux qui les vident, la foi des habitants était ainsi confortée.

 

Quant elle vit cette eau si clair, elle eut envie de s'y baigner. Sachant qu'on venait rarement, elle plongea et profita de la douceur de l'eau. Le soleil était bien haut. Elle était là depuis plusieurs heures déjà quand une voix sortie de nulle part se fit entendre. Leilani, n'eut pas peur, mais se tourna dans tout les sens avant de comprendre qu'elle entendait ces paroles dans sa propre tête.

 

« _ Pourquoi es-tu là ?

 

_ Car l'eau est douce et personne ne m'embête ici.

 

_ Pourquoi t'embêterait-on petite fille ?

 

_ Parce que mes cheveux sont comme le feu, ma peau comme le lait et mes yeux comme l'émeraude.

 

_ Ceux qui sont ainsi sont-ils tous embêtés ?

 

_ Je suis la seule...

 

_ Quel est ton prénom ?

 

_ Leilani, mais je dois partir...

 

_ Reviendras-tu me voir Leilani ?

 

_ Peut-être... »

 

Bien que courageuse, elle prit un peu peur ce jour là. Le lendemain, elle ne retourna pas au lagon, et préféra rester le plus proche possible de chez elle. Il en fut de même pour tous les jours qui suivirent, les semaines, les mois, les années. Si bien qu'elle devint une magnifique jeune femme. Sa chevelure rousse était splendide, son corps svelte, sa peau immaculée, ses seins ronds et fermes. Parfois jalousée, d'autre fois désirée, personne ne pouvait rester indifférent. De son regard vert émeraude elle fascinait et nourrissait aussi les peurs. On la fuyait toujours, quand un jeune homme faisait mine de l'approcher, sa mère ou une voisine venait aussitôt lui tirer les oreilles jusqu'à bonne raison.

 

Cette année là, la nourriture se fit rare. La sécheresse suivie des tempêtes avait diminué les récoltes. L'océan n'était pas en reste, ce mauvais ami partageait de moins en moins ses ressources. Le conseil des anciens, présidé par la matriarche qui malgré sa santé fragile continuait à s'occuper de la communauté avec la même ferveur, dut se réunir à maintes reprises afin de trouver des solutions avant que les vivres ne manquent. Les dons au Monstre Tentacules avaient eux aussi diminués, certains pensaient que cette restriction entraînait davantage de catastrophes. D'autres estimaient qu'il fallait peut-être profiter des bienfaits du lagon et de ses alentours qui eux restaient prospère grâce au Dieu. Durant la dernière réunion, les mots que la matriarche refusait d'entendre furent lâchés : « Tout le monde sait que c'est depuis sa naissance que tout a commencé, il faudrait envisager un sacrifice plus grand que quelques fruits et poissons ! ». Les approbations, signes de têtes, chuchotements, ne trompèrent pas l'état général.

 

Leilani n'avait eu que très peu d'amour de ses parents. Au début tout allait bien et ils la protégeaient. Maintenant elle n'était plus une enfant, et les malheurs qui touchaient le village n'arrangeaient rien. C'était pourtant une jeune femme souriante, elle courait partout dans l'île et s'activait toujours à rapporter plus de nourriture que les autres. Personne pourtant ne la remerciait, ne la félicitait, ils l'ignoraient.

 

Un jour, elle s'approcha du lagon et de la zone où les récoltes étaient interdites. Il n'était pas évident de définir un réel espace protégé dans la foret. Elle vit un plant de patate douce et voulu en faire la récolte. Mais une voix, qu'elle avait déjà entendue étant enfant vint lui parler dans sa tête.

 

« _ Leilani, es-tu revenue me voir ?

 

_ Non... Je... Je viens prendre des patates douces et je repartirais aussitôt.

 

_ Sais-tu qu'il ne faut rien prendre aux alentours du lagon ?

 

_ Oui... Mais je croyais que... Excusez-moi, je vais en récolter ailleurs...

 

_ Viens plus près du lagon, et tu pourras prendre tout ce que tu veux. »

 

Elle hésita beaucoup car elle se souvenait d'avoir vu la matriarche, plus jeune suite à son expérience au lagon, qui lui avait dit que de mémoire orale, personne n'avait jamais entendu le Dieu parler. Plus mature, plus courageuse, elle n'était plus cette petite fille et s'approcha du lagon...

 

« _ Tu as bien grandi Leilani.

 

_ Pourquoi je ne vous vois pas ? Je peux vraiment me servir ?

 

_ Prend un des paniers vides, et récolte tout ce qui te fait plaisir. »

 

Elle n'hésita pas et remplit à ras-bord le plus grand panier qu'elle trouva sur place, pendant son ouvrage aucune voix ne l'interrompit. Une fois fini...

 

 

« _ Pourquoi ne viendrais-tu pas te baigner ?

 

La suite Mardi Prochain ! 

(Illustration de Lil'Art http://desimagesetdescases.wordpress.com/)

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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 21:05

Bonjour, et voici la dernière partie de ce chapitre en espérant qu'elle réponde à quelques unes de vos attentes. N'ayez crainte, les votes et actions engendrées par vos votes finiront toujours pas arrivés...

 

Chap 3 part 4/4

 

« _ Tu as bien grandis, je n'étais pas persuadé de t'avoir reconnu...

 

_ Vous... Vous... Vous allez payer pour ce que vous m'avez fait à moi et à ma famille !

 

_ Et que compte-tu me faire ? Me tuer ? Alors que je suis le seul à pouvoir t'aider à rentrer chez toi ? Es-tu sûr ? Et lui là, que crois-tu qu'il fera ? Je suis votre unique chance à vous deux...

 

_ Espèce de... » Elle tomba à genoux, il avait raison... toutes ces années à vouloir sa mort... Toutes ces années à le haïr pour en arriver à ce constat... »

 

La barrière faiblissait avec le moral de Vigillia qui s'effondrait. L'érudit allait en profiter... C'est alors qu'une épée trancha de part en part la barrière annulant d'un seul coup tout ses effets. À la grande surprise de tous, à côté du Baron, venant de mettre fin à cet étrange sort, se tenait Alinaë.

 

« _ L'épée de glace ! Dit alors l'érudit. Vous en avez beaucoup des comme ça ?

 

_ Ce n'est pas important ! Ali, comment diable es-tu arrivée là ? Vigillia qu'est-ce qui t'as pris ? »

 

L'ambiance était un peu étrange, les événements c'était un peu précipité et les explications manquaient cruellement.

 

« _ Baron, j'en sais rien, j'étais là haut avec Ciny... Et on a vu la colonne on a pensé à toi et je suis arrivée là... J'en sais pas plus !

 

_ Un probable effet secondaire de la quédouille, on savait que des choses étranges pouvaient arrivées...

 

_ On va pas s'en plaindre, je crois que je suis arrivée à temps ! ». Dit-elle avec un large sourire.

 

Profitant de ce moment de répit, le Baron s'agenouilla près de Vigillia encore tremblotante. Elle se laissa approcher, n'étant pas de force à repousser la moindre gentillesse.

 

« _ Le temps qu'elle se remette, je vais vous raconter notre histoire...

 

Je suis né en Ensulsis, ça vous le saviez déjà. Vous avez aussi sans doute compris que Vigillia, comme elle se fait aujourd'hui appeler en vient aussi. Ce que vous ignorez, c'est qu'elle se nomme Mirelinne Le Hausseur, fille unique de Gaylor le Hausseur, le roi des trois duchés humains d'Ensulsis. Il y a une quinzaine d'années, le roi lui-même m'a demandé d'emporter sa fille loin des querelles. Le royaume était en pleine guerre civil et tout roi qu'il était il ne pouvait plus assurer la paix. Les duchés sont puissants et très indépendants. Il a donc décidé de protéger sa fille à tout prix. Ensulsis est une contrée dangereuse, j'ai pris alors le plus gros risque. Une nuit j'ai enlevé Mirelinne, l'emportant sur un navire nous avons quitté le pays... Croyez-moi, c'est le genre de voyage qu'on fait à sens unique. Aucun de ceux qui sont partis sont revenu, aucun de ceux qui ont voulu s'y rendre n'y sont arrivé...

 

_ Mais vous, qu'est ce qui fait que vous avez réussi ? Je ne crois guère en la chance.

 

_ Une grande différence... J'avais la boussole des premiers temps.

 

_ Qu'a-t-elle de particulier ?

 

_ Comprends Baron qu'il s'agit d'une boussole emprunt de magie primaire, celle des premiers habitant d'Ensulsis, sans qui il n'y aurait nulle magie aujourd'hui. Elle comporte trois aiguilles, l'une indiquant les habituels points cardinaux, une deuxième indiquant les continents et îles des mondes hermétiques, et la troisième les uniques point de passage !

 

_ Les mondes hermétiques ?

 

_ La magie des premiers a engendré des mondes fermés, Ensulsis en est le plus gros morceau, mais il existe bien d'autre îles, et peut-être des continents entiers dont personne ne soupçonne l'existence !

 

_ Et sans cette boussole... Comment aurions-nous pu nous en sortir ?

 

_ Mon journal de bord est suffisant, il indique tout ce que vous devez savoir. La boussole je ne l'ai plus, elle s'est brisée et il ne m'a pas été possible de la reconstituer. Ce ne sera pas un voyage d'agrément sois-en sûr. »

 

Vigillia se releva, comme l'autre fois ses vêtements avaient changés sans qu'on sache trop comment. Elle était vêtu d'une robe blanche cintrée à la taille, mettant en avant tout ce qui fait d'elle une femme, de simple sandales de cuir au pied avaient remplacées ses bottines d'aventurières. Son visage était à nouveau remplit de cette assurance qui plaisait tant au Baron.

 

« _ Baron... Il oublie de te dire qu'il m'a aussi abandonnée seule dans une église. Que pendant les mois de traversée, j'étais enfermée dans la cale et à peine nourrie. Tout les marins ont été tués ou ont disparus... Il ment surement sur tout le reste ! Ne lui fait pas confiance !

 

_ Ne me jugez pas trop vite. Quoi de mieux pour la protéger ? Une nouvelle vie, aucun témoins et le seul homme identifiable à des lieux d'elle ! Qui sait si d'autre ont trouvé le moyen de quitter Ensulsis ! Elle est la fille du vieux Roi, la seule légitime au pouvoir ! Son cadavre est un allé direct sur le trône !

 

_ Vos arguments sont justes... Mais ne me croyez-pas si naïf, vous êtes loin de tout nous dire, je le sens...

 

_ Vous savez le principal. Vigillia, ne doit pas retourner là-bas... Quand à toi, réfléchis bien à deux fois avant d'entamer le voyage et lis bien mon journal... Laisser moi maintenant, vous avez fait assez de dégât !

 

_ Baron ? On va pas partir comme ça ? Après ce qu'il m'a fait !

 

_ Vigillia, il faut apprendre à mettre le passé de côté, c'est un vieil homme, nous avons bien d'autres choses à faire, comme un long voyage à préparer. La vengeance n'est pas notre guide aujourd'hui. »

 

Elle fit une moue boudeuse et ne décrocha plus un mot. Alinaë les suivis non sans jeter un regard vers l'érudit. Lui signifiant qu'il avait intérêt à se tenir à carreau. Le Baron se laissa doubler et sans se retourner voulu ajouter un dernière remarque :

 

« _ Vieil homme, que plus jamais une des miennes n'entendent parler d'un ours sévissant dans le coin où je crains fort qu'elles ne lui fassent la peau ! »

 

La seule réponse qu'entendit le Baron fut un grognement. Il ne s'en plaignît pas et continua sa route. Alinaë raconta ce qu'elles avaient découvert plus haut avec Ciny et la possibilité que l'usurpateur ait survécu. Vigillia ne décrocha pas un mot jusqu'au camp et se rendit dans sa chambre. Et pendant ce temps dans la cave...

 

« _ J'ai réussi !!

 

_ On a réussit ! Euh... On a réussit quoi au juste ?

 

_ C'est vrais, tu m'as bien secondé ! Ce que j'ai réalisé va me permettre de... Attend je crois reconnaître la voix de Baron... Pas un mots sur tout ça !

 

_ Jeune dame, cela restera notre petit secret ! »

 

L'érudit avait fort à faire pour avoir un toit de fortune avant la nuit. Alors que ses impromptus invités avaient pris assez le large, une petite voie sortie de derrière une étagère se fit entendre :

 

« _ Il semble que cet homme soit à la hauteur de sa réputation, est-il bon de le laisser en vie ?

 

_ N'ai crainte, il n'est qu'un novice face à moi. À l'heure qu'il est le vieux Roi doit être décomposé, et le pays doit être en guerre. Ensulsis va rappeler ses guerriers...

 

_ Il possède le sabre de l'immortel, la femme l'épée de glace... Il risque de se faire d'autres alliés. Il a su pour l'ours... »

 

C'est une petite créature ailée qui s'envola de derrière un bocal pour se poser sur une table couverte de tuiles brisées. On aurait dit une humaine miniature, avec des ailes de libellules colorées en vert. Grande comme un pied d'adulte, de longs cheveux bruns attachés, des oreilles petites et rondes, un petit nez pointant droit, des yeux orangés, et seulement quatre doigts. Se faisant un siège confortable elle attendit la réaction de son ami. Celui-ci laissa tout les débris, se dirigea vers sa couche, la souleva et la vira violemment. Deux anneaux à bonne distance dépassaient du plancher. Il les tira ouvrant ainsi un rangement bien discret. Divers objets tous bien emballés dans des tissus pour les protéger étaient cachés pêle-mêle. Il sortit d'abord un petit coffret orné de symboles d'un autre temps. Il l'ouvrit. Une magnifique boussole à trois aiguilles dès plus fonctionnelle y était rangée. Avec plus de mal il sortit un long objet, défit les nœuds et la toile qui le couvrait, et avec un petit sourire le saisit des deux mains.

 

« _ Il est temps pour nous aussi de retourner en Ensulsis, ma faux réclame son dû...

 

_ Hihi ! J'ai hâte ! »

 

Une rafale de vent fit tomber un livre resté en équilibre sur l'étagère, il s'ouvrit en tombant sur page manuscrite décrivant une arme exceptionnelle, la Faux des ténèbres... Une des douze armes majeures d'Ensulsis... La plus puissante...

 

Le chapitre 3 se termine... Un nouveau chapitre dès la semaine prochaine intitulé : « La Capitaine du Sans Rivage » ! Tradition oblige voici deux choix pour la narration à suivre :

 

1 – Retrouver l'usurpateur

2 – Vigillia a disparue

 

Encore merci de me suivre, n'oubliez pas de faire ma pub autour de vous si vous appréciez !

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24 janvier 2014 5 24 /01 /janvier /2014 17:05

Yepa ! Plein de vote cette semaine c'est chouette ! Allons voir de suite ce qui se trame du coté de Méllia...

 

Chapitre 3 part 3 / 4 :

 

À l'auberge du camp des mineurs, Méllia s'était levée quelques minutes à peine après le départ des autres. Un faux prétexte sa fatigue. Elle descendit prendre un encas avant de se mettre un peu à étudier l'alchimie dans un vieux livre du Baron. L'aubergiste s'était mis au ménage, pour une fois qu'il recevait autre chose que des gueux crasseux.

 

« _ Aubergiste ?

 

_ Oui ma ptite demoiselle ?

 

_ Votre nom quel est-il ? Ou faut-il que je vous nomme aubergiste à chaque fois ?

 

_ Ah ah ! Vous n'avez pas votre langue dans votre poche. Appelez-moi Mop, ça ira très bien.

 

_ Mop, j'ai faim !

 

_ Ne bougez pas je vous apporte de suite de quoi vous rassasier. »

 

Laissant son ménage à plus tard, il installa une table pour Méllia, puis alla en cuisine tenter de sortir un digne repas. C'est à ce moment que plusieurs hommes entrèrent dans l'auberge à grand bruit.

 

« _ Mop !! Mop !! Ramène ton gros cul de cochon, faut qu'on parle du BaronCrapo !

 

_ Quoi ? Il a quoi ? Il est revenu ?

 

_ Il reviendra pas, c'est pas le bon !

 

_ Quoi c'est pas le bon ? »

 

Mop fit irruption dans la sale, en tablier souillez depuis des mois sans avoir vu un coup de savon. Les hommes, surement les principaux mineurs du coin, prirent une table et commencèrent leur palabres.

 

« _ Regardes, tu vois ça ? C'est un avis de recherche ! Le gars dessus c'est le notre et c'est marqué usurpateur ! Donc le gars, il est faux !

 

_ Foutre-couille... On c'est fait liquider nos piécettes comme des courges !

 

_ Quand ils reviendront on saura les accueillir !

 

_ Ah ça ils vont entendre parler de Mop ! Mais et l'ours ? On va faire quoi ? »

 

L'interrogation posée par l'aubergiste laissa les mineurs pantois. Ce fameux ours que personne n'a vraiment vu. Des traces, des témoignages de gens de passages dont les agressions n'ont touché que du matériel.

 

« _ Et si vous le laissiez vivre au lieu de vouloir le tuer ? »

 

Les mineurs surpris, se retournèrent vers la gamine qui venait se mêler des affaires des grands.

 

« _ Ah ah ! Et en quoi nos affaires te concernent petite ? Le laisser vivre ? On est pas tranquille, on vit dans la peur ! »

 

Méllia se leva et rejoint le groupe. Elle demanda une craie, monta sur une chaise et dessina un vague plan du camp et alentours.

 

« _ L'ours n'est jamais venu au camp n'est-ce pas ?

 

_ Oui, c'est dans la zone nord-ouest qu'il fait des dégats.

 

_ Vous n'avez qu'une route... Pourquoi ne pas placer une barrière ? Vous arrivez à consolider des galeries non ?

 

_ Hum... Oui c'est faisable... Mais on fait quoi pour a montagne ?

 

_ Les attaques se sont faite la nuit ? Vous foutez quoi la nuit là-haut ?

 

_ Nous ? Ben rien...

 

_ Alors c'est tout vu, une barrière là, et un couvre feu sur la belle saison ! J'imagine que les visiteurs ne font pas légion ?

 

_ Non... »

 

Les mineurs étaient dépités, ils n'avaient pas réfléchis à une solution aussi simple. Pendant les quelques instants où Méllia avait exposée sa façon de voir, ils avaient oubliés son jeune age.

 

« _ Mais qui es-tu petite ?

 

_ Héhé c'est une de mes clientes de marque ! » Se targua Mop.

 

« _ Je suis une Vindicatrice, disciple du vrais BaronCrapo ! » Dit-elle debout sur une chaise pour mieux surplomber la mini assemblée.

 

Ils restèrent muets quelques secondes ne sachant s'il fallait rire ou la prendre au sérieux.

 

« _ Quelle preuve aurais-tu ?

 

_ Une preuve ? En avez-vous seulement demandé une à l'homme qui est venu vous arnaquer ?

 

_ Ce qui nous incite aujourd'hui à la prudence...

 

_ Soit... Durant la guerre contre Chaos, toutes les Vindicatrices ont fait un pacte de sang avec le BaronCrapo, ce pacte nous lie à vie à sa cause, à son être, à sa magie.

 

_ Mais cela ne nous...

 

_ Regardez... »

 

Méllia ôta sa cape, et souleva son chemisier. Juste au dessus de son nombril un tatouage. On y voyait un double cercles stylisé, un « V » au centre et trois mots anciens autour : Vincere Aut Mori. Elle remis rapidement ses vêtements en place. Mop perplexe proposa qu'on attende le retour des compagnons de Méllia mais dans le doute il fallait bien s'occuper des moindres désir qu'elle pourrait avoir, après tout malgré les contraintes, elle avait proposé une solution à leur souci sans même rien demander en échange.

 

Après sa collation, offerte par Mop. Elle retourna à l'étage et profita de l'absence du Baron pour feuilleter un vieil ouvrage où elle était persuader d'avoir vu quelques informations sur l'alchimie...

 

Elle avait apprit le à déchiffrer avec l'aide du Baron. L'ancienne langue d'Ensulsis gardait encore quelques secrets. Arrivée à la partie dédier à la magie alchimique une foule de dessins explicatifs aidaient à bien voir les équipements utiles à toutes distillations. Un fruit ressemblant aux quédouilles était aussi griffonné. Ce qui attira l'attention de Méllia était une étrange référence intraduisible, utilisé un parchemin pour avoir un laboratoire... Cela n'avait décidément aucun sens. Une fois qu'elle eut au mieux assimilées les bases et pris quelques notes, elle descendit prendre son repas alors que le soleil approchait de son zénith.

 

Mop était afféré à la cuisine, quelques mineurs bien crasseux de leur labeur venaient manger là chaque midi avant de repartir au turbin.

 

« _ Mop t'as pas de ton petit digestif maison ?

 

_ Ouais j'apporte ça ! »

 

En entendant ces mots les yeux de Méllia brillèrent de malice... L'aubergiste remonta et servit les convives.

 

« _ Mop ?

 

_ Oui mademoiselle ? Vous aussi vous en voulez une lampée ?

 

_ Pas vraiment... Dites... Vous fabriquez votre alcool où ?

 

_ Dans le sous sol, juste sous vos pieds !

 

_ Est-il envisageable que je loues votre cave ?

 

_ Mais que diable voulez-vous donc y faire ?

 

_ Une décoction ! » Dit-elle pour finir avec un grand sourire.

 

Une heure plus tard elle se mit au travail, Mop s'était proposé de l'aider pour tout nettoyer. L'après-midi fût des plus actifs... Loin dans leurs tunnels, les mineurs n'eurent pas le malheur de profiter des effluves nauséabondes émises par la distillation de la quédouille...

 

Voilà pour cette petite parenthèse sur Méllia. Merci à Mao qui a fait le ménage dans les dernières fautes d'orthographes des autres parties (celle-ci on verra plus tard !).Le choix du jour :

 

1 – L'expérience échoue.

 

2 – Tout c'est à peut près bien déroulé.

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